jeudi 23 janvier 2014

Dérives éthiques


Nouvelles dérives éthiques

par Reynald Kozycki

Nous constatons, ou plutôt nous déplorons, une accélération de la perte des repères moraux. En 2013, l’un des fondements de la société, à savoir le mariage, a été atteint par la loi sur le « mariage pour tous ».
Depuis le 21 janvier 2014, l’assemblée nationale a réécrit l’article L 2212-1 du Code de la Santé Publique traitant de l’avortement. Le texte initial est formulé ainsi : « La femme enceinte que son état place dans une situation de détresse peut demander à un médecin l'interruption de sa grossesse. Cette interruption ne peut être pratiquée qu'avant la fin de la douzième semaine de grossesse ». Désormais, on ne parle plus de détresse, mais du « droit des femmes de choisir ou non de poursuivre une grossesse ».
Surprenant que ce désir d’occulter la détresse liée à chaque avortement ! Plus grave encore : on banalise cet acte de mise à mort du « fœtus ». Chaque année, plus de 200.000 avortements ont lieu. Cette nouvelle formulation de la loi devrait amplifier davantage le phénomène. Et si chacun de ces fœtus était pleinement un être humain comme le croient de nombreux chrétiens respectueux de la révélation biblique ? Quelle hécatombe !
En ce moment, les débats ont lieu sur le suicide assisté ou l’euthanasie. François Hollande parlait le 14 janvier de « l’assistance médicalisée pour terminer sa vie en dignité ». Dix-huit citoyens chargés par le Comité Consultatif  National d’Ethique ont réfléchi à cette question fin décembre. On devine la pente vers laquelle glisse notre gouvernement sur ce débat. Pourtant la Loi Leonetti répond bien à ces questions de fin de vie. Nous saluons l’article de Comité Protestant Evangélique d’Ethique, et la prise de position du CNEF à propos de la fin de vie. Même la FPF et la revue Réforme ont vu le danger de revenir sur la loi Leonetti.
Nous déplorons cet acharnement à saper les fondements de l’éthique de la vie dans notre société.
Le prophète Esaïe préconisait un retour à la parole de Dieu : « A la loi et au témoignage! Si l’on ne parle pas ainsi, il n’y aura point d’aurore pour le peuple » (8.20). Sans vouloir imposer la Bible à notre société, nous pensons qu’elle est un repère inestimable pour les questions de respect du prochain et de la vie. Bien sûr, elle va beaucoup plus loin en appelant à la réconciliation avec Dieu, rendue possible par la mort du Christ pour éteindre notre condamnation. Elle pose même cet éloignement de Dieu comme la cause profonde de tous les maux de la société. Mais cela est une autre histoire…
Reynald Kozycki
Président du Réseau FEF (édito du site du RFEF)


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