mardi 1 avril 2014

Elections municipales


Elections municipales



Grande joie pour certains, tristesse pour d’autres, une nouvelle page s’ouvre dans nos communes avec ces élections municipales.
Le chrétien soucieux de vivre l’Evangile est conscient de sa double appartenance à la « cité des hommes » et à la « cité de Dieu ». Il se sait déjà membre de la « cité du ciel » selon l’expression de Paul en Phil 3 et, en même temps, citoyen d’un pays, habitant une commune. Ces élections municipales auxquelles nous avons encouragées à participer, nous rappelle que nous sommes acteurs dans le choix de nos dirigeants. Quelques-uns même, parmi les membres de nos Églises, se sont investis dans une des listes.

Le prophète Jérémie nous donne des indications précieuses que nous pouvons appliquer d’une certaine façon à nos situations actuelles : « Recherchez le bien (ou la paix) de la ville où je vous ai menés en captivité, et priez le Seigneur en sa faveur, parce que votre bonheur (ou votre paix) dépend du sien… » (29.7) ; « car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit le Seigneur, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. Vous m’invoquerez, et vous partirez; vous me prierez, et je vous exaucerai. Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur » (29.11-13).

Dans la Nouvelle Alliance, nous sommes aussi, dans une sorte d’exil, notre véritable demeure n’est pas encore là. L’apôtre Pierre le rappelle en nous présentant comme des « étrangers et voyageurs » sur cette terre (2.11), appelés à nous conduire « avec une crainte respectueuse pendant le temps de notre exil » (1.17).  Comme Israël lors de son temps d’exil ou de captivité, nous sommes appelés à rechercher le « bien » de la ville. Le mot « bien » est « shalom », et signifie paix, bien-être, bonheur. Jérémie ajoute : « Notre shalom dépend du sien ». C’est par la prière, selon ce texte, que nous obtiendrons ce « shalom », mais selon d’autres textes, c’est aussi par notre présence au monde comme sel de la terre et notre amour du prochain que nous pourrons faire « du bien ».

Prions pour le bien de nos villes, notamment suite à ces élections où de nouvelles équipes sont entrain de s’installer. Nous sommes appelés à bénir notre prochain, à plus forte raison, ceux qui sont placés en autorité.

Dans cette citation de Jérémie, nous découvrons aussi à quel point Dieu désire bénir son peuple. Il a de grands projets pour lui, des projets de paix pour nous donner un avenir et de l’espérance. Mais cette fois la bénédiction ne dépend pas seulement de notre désir de rechercher le bien de la ville, mais aussi de notre recherche de Dieu lui-même. Il promet de se dévoiler, si nous le cherchons de tout notre cœur. N’est-ce pas lui la véritable source de paix, de bénédiction et de bonheur ?

L’apôtre Paul invite aussi à la prière pour les personnes placées en autorité : « Je recommande donc, avant tout, que l’on fasse des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâce, pour tous les hommes, pour les rois et tous ceux qui détiennent l’autorité, afin que nous menions une vie calme et paisible en toute piété et dignité. Voilà ce qui est beau et agréable aux yeux de Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Car il n’y a qu’un seul Dieu, un seul médiateur aussi entre Dieu et les hommes, un homme: Christ Jésus, qui s’est donné en rançon pour tous » (1 Ti 2.1-6).
Le but de l’intercession dans ce texte est double, d’abord avoir une certaine liberté à vivre notre foi, et ensuite avoir la possibilité de dire au monde combien Dieu désire le « salut » du plus grand nombre en parvenant à la connaissance de la vérité. L’unique moyen est rappelé avec force, Jésus homme, qui s’est donné en rançon pour la libération du monde.

L’équilibre dans notre double appartenance n’est pas simple à vivre. A l’écoute de ces textes bibliques, nous encourageons nos Églises du réseau FEF à rechercher le bien de nos villes et à prier pour les nouveaux conseils municipaux.

Reynald Kozycki, président du Réseau FEF



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