Je ne pouvais pas, au stade de la réflexion où j'étais arrivé, me persuader que ces paroles provenaient d'un illuminé ou d'un mystique dérangé. J'ai finalement pris aux mots ces paroles et placé ma foi en lui, de manière très précise, un soir, seul dans ma chambre. Le résultat a été bouleversant. Jésus s'est dévoilé à moi comme le vivant au siècle des siècles, celui qui avait donné sa vie pour moi pour me faire découvrir la véritable vie en lui.
La plus grande preuve de la résurrection c'est probablement l'expérience personnelle de la foi, basée sur les paroles même du Christ. "En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie" (Jn 5.24).
Aujourd'hui la résurrection ne m'intrigue plus. Elle représente l'événement majeur de l'histoire par lequel Jésus est devenu le "premier-né d'entre les morts". Une nouvelle humanité est engendrée par sa résurrection en attendant la pleine résurrection finale : "Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier, car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui ; il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix" (Col 1.19-20).
La bonne nouvelle de Pâque renvoie à cette réconciliation au prix du "sang de la croix" ainsi qu'à la victoire de Jésus sur la mort. Désormais Jésus est le premier-né, toute la plénitude de Dieu est en Lui, et en plus, elle accessible désormais pour le croyant.
Reynald Kozycki
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