mercredi 6 janvier 2016

2016, un nouvel an "de grâce"


C'était l'expression consacrée pour parler d'une année, au moins jusqu'à la fin du XVIIIe dans presque tous les pays occidentaux. Elle vient très probablement de ce texte biblique de la première prédication de Jésus à Nazareth selon l'évangile de Luc :

« L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a conféré l'onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; il m'a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance… pour proclamer une année d'accueil (ou de grâce) de la part du Seigneur ». Luc 4.18-19 (NBS)

Photo RK, Prédication dans une ancienne synagogue à Nazareth

Alors que l'état d'urgence se poursuit avec ses rappels réguliers dans les médias du terrorisme que notre pays a vécu en 2015, ces paroles de Jésus tranchent. Elles font retentir la Bonne Nouvelle, encore plus actuelle en ce début d'année. Il proclame la délivrance désormais accessible à l’humanité, tout au moins à ceux qui sont suffisamment humbles et pauvres pour l’accueillir. Une année de grâce est encore inaugurée, plus exactement, une année « acceptable de la part du Seigneur », une année de « faveur, d’accueil ». Dieu peut répandre librement sa bénédiction parce que Jésus a rendu ce temps acceptable devant son Père en payant la dette pour nos fautes.
Jésus cite une prophétie d'Esaïe 61, et volontairement, il arrête la lecture à « l'année de grâce » coupant ainsi la phrase, et oubliant volontairement les mots suivants : « Le jour de vengeance ». Ce n'était pas au programme de sa première venue, Ce le sera lors de sa seconde.

Bonne année de grâce à chacun.

Voici un lien pour une série de 4 prédications données sur ce thème pour le début d'année 2014 à un camp famille à la Villa Emmanuel.

N.B. Je suis toujours étonné et encouragé lorsque d'autres personnes découvrent plus concrètement dans leur vie, et dans leur fin de vie, le trésor de l'Evangile. Récemment, tous les médias se sont fait l'écho du parcours atypique d'un artiste de variété. Alors qu'il affrontait un cancer, Michel Delpech a dévoilé au public en 2014 sa foi, son amour pour Jésus-Christ et son grand intérêt pour la théologie, dans un ouvrage intitulé « J’ai osé Dieu ». On peut bien-sûr chercher la petite bête et ne pas être d'accord avec tout. Mais son témoignage a quelque chose d'authentique. Il affirmait notamment :
« Je sais que ce langage est difficilement audible, venant d’un chanteur populaire. Un chanteur de variétés qui lit les Pères de l’Église et ceux du désert est-il crédible ? Une star qui cultive sa vie intérieure en se passionnant pour la théologie a-t-elle le droit de dire qu’il ne s’agit pas d’une toquade passagère ? Je m’y risque quand même parce que je sais que si je m’en allais sans jamais en avoir parlé, j’aurais des regrets...Dieu attend toujours que nous venions à lui. Il n’est pas rancunier. Il nous reçoit même si on le fait patienter »

Son dernier succès et en même temps son "adieu".

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